Création de site E-commerce à Neuilly sur Seine
5 juillet 2024
Le chiffre d'affaires du e-commerce français a encore bondi de 16% au deuxième trimestre. Tous les indicateurs, y compris celui du panier moyen sont en hausse. Pourquoi ? La croissance molle, voire la récession en France? Pas sur internet, en tout cas. Le e-commerce continue en effet d'afficher un dynamisme remarquable. Au deuxième trimestre, les ventes en ligne ont progressé de 16%, à 12,2 milliards d'euros, selon le bilan semestriel de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) rendu public mardi. Un chiffre qui consolide une progression de 14%, au premier trimestre après un bond de 19% sur l'ensemble de l'année 2017.
Toujours plus de clients et de vendeurs sur Internet
La hausse du chiffre d'affaires s'accompagne d'une hausse de 20% du nombre des transactions sur internet. Et le nombre de Français qui achète en ligne a augmenté de 3%. Internet est clairement identifié comme un moyen d'obtenir de faire des bonnes affaires, ce qui compte encore plus en temps de crise.
"Même si le rythme de progression est moins important depuis le début de l'année, le marché des ventes sur internet reste tiré par la croissance de l'offre et de la demande", souligne la Fevad.
De fait, le nombre de sites marchands, lui aussi, "maintient un niveau de croissance élevé" à +17%. En trois mois, ce sont ainsi 5.000 nouveaux sites marchands qui ont été créés. "Au total, on en dénombre aujourd'hui plus de 128.000", indique la Fevad qui pronostique un chiffre de 135.000 sites actifs pour la fin de l'année.
Hausse du panier moyen
Nouveauté de ce trimestre : le panier moyen remonte après 24 mois consécutifs de baisse. Lors du premier trimestre, il avait atteint un plus bas historique, à 85 euros. Il progresse à 87 euros sur le deuxième trimestre. Parallèlement, la fréquence d'achat en ligne et le montant dépensé par acheteur continuent de progresser. Au cours du trimestre, les cyber-acheteurs français ont réalisé 5,5 achats en ligne et dépensé en moyenne 476 euros (contre 453 euros lors du deuxième trimestre 2012).
Explosion des ventes sur mobile
Une tendance amorcée depuis un an se confirme : l'explosion (+120%) des ventes sur smartphones, tablettes et applications mobiles. C'est ainsi qu'en un an, la part des achats réalisés sur mobile a doublé. Percée dans l'alimentaire. En 2013, le chiffre d'affaires de l'internet mobile devrait représenter "environ six fois celui de l'année 2011", anticipe la Fevad.
"Les ventes sur mobiles connaissent aujourd'hui un démarrage deux fois plus rapide que celui qu'avaient connu les ventes sur ordinateur au début des années 2000", remarque-t-elle. Pour l'ensemble du marché, les ventes de high tech/electro-ménager et d'habillement continuent de fortement progresser (+7% et +13%). Les produits de grande consommation et de frais libre-service, longtemps sous-représentés en France, effectuent une montée en puissance.
Explosion du phénomène des "drive"
En outre, le nombre d'internautes qui achètent de l'alimentaire en ligne a ainsi grimpé de 3 points par rapport à 2012, porté notamment par l'explosion du phénomène de drive en grande distribution.
"Cette percée des ventes internet de produits de grande consommation contribue à hauteur de 2 points à la croissance globale du e-commerce au premier semestre 2013", note la fédération. Parmi les 40 sites leaders du marché e-commerce en France, les ventes progressent de 4% sur le deuxième trimestre "plus vite qu'au premier trimestre (+2%) sans toutefois retrouver le niveau de croissance de 2012", explique la Fevad.
Progression des market places
Par ailleurs, les places de marché (plateformes regroupant plusieurs espaces marchands de vendeurs indépendants, professionnels ou particuliers) tendent à occuper une place de plus en plus importante dans l'activité des sites leaders.
L'indice destiné à mesurer le volume de vente de ces "market places" progresse ainsi de 62% sur un an et les ventes de marchands extérieurs représentent désormais 15% du chiffre d'affaires total des sites proposant cette formule (contre 9% au deuxième trimestre 2012).